Escalade de bloc en Nouvelle-Écosse

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RÉCIT — Les blocs salés de la Nouvelle-Écosse

Récit

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Sarah nous amène en Nouvelle-Écosse, où déferlantes et blocs de granit façonnent les souvenirs des grimpeurs qui s’y aventurent.

Malgré tous les aléas que nous amènent la période que nous traversons, elle nous autorise par contre à ralentir le rythme. Une nouvelle cadence qui nous donne le temps de nous arrêter, le temps de penser à ce qui nous fait vraiment du bien. Pour les grands passionnés de grimpette, on se remémore ces nombreux voyages d’escalade, on prépare tranquillement nos doigts à tirer fort dès le début de la saison extérieure.

On s’en doute bien, le rythme sera encore probablement bien différent cet été. En nous rappelant que ce n’est que partie remise pour les voyages de l’autre côté de la frontière, nous en profiterons plutôt pour découvrir, à notre grand bonheur, qu’il y a de belles destinations à ajouter à notre liste, tout près de chez nous.

C’est certainement le cas de la Nouvelle-Écosse. Tant par sa beauté brute que par la qualité et la quantité d’escalade qu’on y trouve, l’endroit a su gagner le cœur de plusieurs grimpeurs dans les dernières années. Cette destination à la fois douce et brutale mérite certainement votre attention si vous êtes à la recherche de votre prochain voyage d’escalade. 

S’orienter et grimper

À partir de Québec, il faut une dizaine d’heures, direction Est, pour découvrir ce secret (plus si) bien gardé : les cailloux des Maritimes.

C’est d’abord près du mythique phare de Peggy’s Cove qu’on se rend pour entamer notre quête du bloc parfait. Derrière ses airs de village presque inhabité se cachent de magnifiques lignes à escalader, pour tous les niveaux et styles de grimpeurs. Un peu partout dans la région, de gros cailloux habitent les bois et les bords de mer. Il ne reste qu’à savoir où regarder.

Si vous faites aveuglément confiance à votre téléphone pour vous orienter (allo), vous serez heureux d’apprendre que des grimpeurs des environs ont créé une plateforme web magique qui facilite grandement la tâche. Inspirée du topo créé en 2005 par Ghislain Losier, cette version numérique regroupe plein d’informations pertinentes, comme le répertoire des problèmes par secteur, la description des lignes et, surtout, les coordonnées GPS des blocs (alléluia). Pour trouver des informations supplémentaires sur les lieux et l’histoire de la région, vous pouvez consulter Climb Nova Scotia

Dans les environs, les blocs sont composés pour la majorité de granit, une roche quelque peu agressive pour les doigts. Prévoyez donc une journée de repos entre chaque deux jours de grimpe, ce qui permettra à votre peau de suivre le rythme de vos ambitions.

Pour un peu d’inspiration, voici quelques suggestions de belles lignes à essayer (merci  Kevin Hébert):

  • V0 : Velvet Fog (Area : Duck head/ Crag : Sambro)
  • V1 : Fog Burner (Area : Duck head/ Crag : Sambro)
  • V2 : Relocated Saliva Glands (Area : 51/Crag :Land off confusion)
  • V3 : The whale’s back (Area : Corn and bung/Crag : Land off confusion)
  • V4 : The bear (Area : John doe Areas/Crag : Dover Island) 
  • V5 : Capitain Hook (Area : Corn and bung/Crag : Land off confusion)
  • V6 : Inukshuk (Area : Morris point/Crag : Sambro)
  • V7 : Exciter (Area : John Doe area/Crag : Dover Island)
  • V8 : Skills inventory (Area : Skills inventory/Crag : Land off confusion)
  • V9 : Resurrection (Area : Corn and Bung/Crag : Land off confusion)
  • V10 : Uses of weapons (Area : project wall/Crag: Sambro)

Mes essentiels

Tout le monde a ses essentiels pour un voyage réussi. Voici les miens pour un voyage d’escalade de blocs!

Les crash pads (au pluriel) 

Avec les landings parfois surprenants et les blocs à hauteur considérable, assurez-vous d’avoir suffisamment de matelas pour couvrir les zones à risques, pour bien protéger vos chevilles. Plein de modèles juste ici.

Badger Balm (crème magique) 

Avec la roche peu délicate du secteur, une bonne crème à main est toujours la bienvenue pour badigeonner généreusement les phalanges endolories après les séances. Certaines crèmes sont spécialement conçues pour les grimpeurs comme la classique Badger Balm ou la crème végétale de nos amis Hug A Rock, mais une crème hydratante classique peut aussi faire l’affaire. 

La brosse

S’il est important de brosser les prises à l’intérieur (OUI), dehors c’est encore plus vrai.  

Une bonne brosse est nécessaire pour enlever l’humidité, les débris, le surplus de craies ou encore pour nettoyer vos tics marks au passage. Une brosse télescopique peut être utile pour ce genre de secteur (un bâton, un manche à balais ou autre perche avec des tie-wrap fera très bien l’affaire).  

La doudoune

Un bon vieux puffer jacket pour vous garder au chaud entre vos essais, encore plus vrai dans les Maritimes. Prévoir qu’il sera peut-être abîmé par les cailloux et les intempéries donc votre manteau de l’année n’est peut-être pas la meilleure option.

Ajoutez à cela des amis attentifs qui connaissent les rudiments nécessaires pour bien protéger un grimpeur (spotter) et vous êtes prêts pour la guerre!

Infos utiles

Pour avoir un séjour sans mauvaises surprises et profiter pleinement du secteur, voici des informations additionnelles pour préparer votre visite.

Dover Island

Pour accéder aux blocs de ce secteur vous devrez prendre un bateau puisque ce crag se situe sur une petite île. Prévoyez ce qu’il faut pour y passer quelques jours (suffisamment de provisions et votre stock pour bivouaquer) afin de profiter pleinement de la beauté lunaire et du calme qu’impose l’endroit. 

Conditions météo

Le climat étant souvent changeant dans la région, il est impératif d’être équipé pour les temps froids et pluvieux, même en juillet. Par contre, la grimpe s’y pratique presque à l’année. Bien que les saisons optimales soient le printemps et l’automne, il est facile d’avoir de bonnes séances même lors de journées chaudes d’été, gracieuseté des vents marins. 

Hébergement 

Les Airbnb, trop peu nombreux pour la demande, se remplissent rapidement, surtout pendant la saison estivale. Par contre, si vous préférez camper, plusieurs sites sont accessibles, tant pour planter sa tente que pour y poser sa maison roulante. On retrouve aussi plusieurs parcs nationaux qui, bien que plus coûteux, sont habituellement très bien situés et offrent un plus grand confort. 

Breuvages festifs

Si vous êtes du genre à aimer les bières post-grimpe, apportez des réserves! On trouve beaucoup de bonnes brasseries et de produits à découvrir (la Lawrencetown Surf Session Ale de North Brewing, la Jamboree fraise/goyave de 2 Crows Brewing). Par contre, pour les ″bières de volumes ″, c’est moins intéressant. Glissez donc une ou deux caisses de Boréal ou de 50 tablette au fond du coffre.

Rests days

Pour occuper vos jours de repos, la ville d’Halifax est une excellente destination. Vous pourrez découvrir les commerces, flâner au Halifax Seaport Farmers’ Market, siroter un café chez nos amis du Seven Bays Bouldering, essayer les délicieuses nouilles du Buta Ramen ou déguster un bon verre de blanc et trop d’huîtres sur une terrasse. Si vous préférez rester à l’écart du centre-ville, des kilomètres de pistes cyclables et de plages s’offrent à vous.

Eau salée 

Je nous ne vous apprend rien en vous mentionnant que la Nouvelle-Écosse est aussi reconnue pour la qualité de ses vagues. Si l’envie vous gagne, vous pourrez aisément chasser la houle et les cailloux dans le même voyage. Munissez-vous d’un wetsuit adapté pour l’eau fraîche (pour ne pas dire frette). Plusieurs surf shop offrent la location.

Quarantaine

On ne peut passer sous silence le respect des recommandations en vigueur. Une fois arrivé dans la bulle Atlantique, il est possible que vous deviez vous isoler pendant une période de 14 jours. L’attente en vaut la chandelle. Attention à votre coeur par contre: il est trop facile de s’amouracher de la région et de ne plus vouloir partir. 

 

Ces simples mots vous auront, je l’espère, donné un avant-goût de la douceur du coin, de la qualité de la grimpe et de l’étendue des possibilités pour profiter des environs. Les mains un peu suintantes à force d’évoquer la roche, je termine ce court texte avec une dose de nostalgie au ventre, en attendant impatiemment que l’on puisse à nouveau s’échanger du bêta, rire fort assis sur nos crash pads et s’emballer un peu trop pour quelques bouts de cailloux. 

Bientôt, bientôt. 

– Sarah M.

DÉLIRE escalade est un regroupement de trois centres d’escalade et une manufacture spécialisée dans la production de murs d’escalade.

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